Depuis, je l’ai vu dans presque chaque trousse pro
Quelques semaines plus tard, je me suis retrouvée sur un autre plateau — cette fois pour un tournage.
Et là encore, pendant une retouche entre deux prises, j’ai reconnu le même petit flacon.
Une autre maquilleuse, une autre équipe… mais exactement le même geste.
Une toute petite quantité tapotée sous les yeux d’un comédien.
Et ce regard fatigué qui s’adoucit en quelques minutes, sans aucune autre intervention.
Je lui ai demandé :
“C’est Harvey Ross aussi ?”
Elle a relevé les yeux, un peu surprise.
“Attends… toi tu connais Harvey Ross ?”
J’ai hoché la tête.
Et là, elle a souri :
“C’est pas une crème connue, comment tu sais ça toi ?”
Puis elle a ajouté, en baissant un peu la voix :
“C’est un peu notre arme secrète. Dès que tu bosses en plateau, tu finis par tomber dessus.”
Depuis, je l’ai revu dans au moins trois autres shootings.
Toujours le même petit flacon.
Toujours le même geste discret, juste avant que la caméra tourne.
C’est un outil de travail.
Un de ceux qu’on garde sous la main pour sauver un regard un peu fatigué,
corriger sans figer, et lisser sans surcharger.